Les bords de Juine

Entre Chamarande et Bouray, les eaux paisibles de la Juine suivent un parcours d’une variété et d’une beauté particulières.

Le charme des lieux y explique l’existence d’anciennes résidences historiques, souvent associées aux moulins à farine, source de revenus. Par endroits, des propriétés paysannes cultivées en parcelles modestes et morcelées par les partages, étaient vouées à la culture et à l’élevage. Il n’y avait de gros laboureurs que sur les plateaux et les espaces ouverts, ce qui n’était pas le cas de la vallée à Lardy Bourg ou Cochet.

Un pont enjambe la rivière entre Chamarande et Gillevoisin. A cet endroit, le point de vue sur les eaux qui coulent lentement entre les rives a été mis en valeur depuis longtemps par de nombreux peintres. La Juine traverse ensuite le parc de Gillevoisin, à peu près semblable à ce qu’il fut autrefois. Elle longe les trois bâtiments du château dont les deux plus anciens, datables du XVIè siècle, sont disposés parallèlement à la rivière alors que le troisième perpendiculaire, très classique, a été remanié à la fin du XIXè siècle par la famille Dufaure. Des gens de lettres, des magistrats, des fonctionnaires royaux et des manufacturiers possédèrent le domaine : Amyot, Brisson, les Miron, les Gobelins, créateurs de la fabrique du même nom. La chapelle, d’époque Louis XIII, décorée de fresques par Alexeï Begoff, peintre russe contemporain, renferme la sépulture de Nicolas Gobelin. Gillevoisin est maintenant un institut médico-éducatif.

Plus loin, la Juine entre à Lardy dans le domaine des Pastoureaux, elle en traverse le parc boisé, se séparant en deux pour former l’île des Selles, autrefois très prisée des paysans pour ses prairies fertiles.

 

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