Coups de cœur du Café littéraire

Le Café littéraire de la médiathèque est ouvert à tous.
Autour d’un café ou d’un thé, venez échanger sur vos romans coups de cœur ou trouver des idées de lecture. Ouvert à tous, un samedi tous les deux mois. Chaque personne peut (pas d’obligation) présenter un ou deux coups de cœur. Il faut que ce soit un livre de la médiathèque ou un livre récent (année 2019).

1991 
Thilliez, Franck (Fleuve Editions)
En 1991, pour sa première enquête, Franck Sharko reprend l’affaire des Disparues du Sud parisien. Entre 1986 et 1989, trois femmes ont été enlevées, violées et poignardées. Sharko n’a aucune indice, jusqu’à ce qu’un homme paniqué vienne chez lui, en possession d’une photo représentant une femme attachée à un lit, la tête dans un sac.

Quentin : « Plutôt attiré par les polars scandinaves, je me suis laissé tenter par ce roman policier français. Cela a été une bonne surprise, j’ai adoré ce retour dans les années 90. J’ai aimé la profusion de références : à la magie, à la région parisienne. »

 

L’ami Arménien
Makine, Andreï (Edition Grasset)
Le narrateur a 13 ans et vit dans un orphelinat de Sibérie à la fin de l’époque de l’empire soviétique. En raccompagnant chez lui son ami Vardan, le bouc émissaire de ses camarades d’école, il découvre une communauté de familles arméniennes venues soutenir leurs proches emprisonnés. Un malentendu le conduit à être à son tour menacé et incarcéré.
→ Prix des Romancières 2021.

Fabienne : « C’est un très beau roman, à caractère autobiographique, une histoire d’amitié de jeunesse et de transmission ; cet ami arménien, étrangement sage et aux réactions inhabituelles, va permettre au jeune narrateur de développer une maturité au-delà de son vécu limité, ainsi que l’initier à un véritable regard poétique sur le monde. Ce roman résonne en écho à la tragédie immense que fut le génocide arménien de 1913 et semble aussi faire un discret écho au conflit plus récent, entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan« .

 

Enfant de salaud
Chalandon, Sorj (Editions Grasset)
Toute son enfance, Sorj a écouté les exploits de son père Jean, résistant pendant la Seconde Guerre Mondiale. Mais un témoignage contradictoire chamboule tout et révèle un passé collaborationniste glaçant.

Pascale H. : « Avec une écriture sensible et poétique à la fois, ancrée dans les faits politiques et historiques, Sorj Chalandon sonde le passé. Ce n’est pas un témoignage mais bel et bien un roman car il triche avec la chronologie de sa vie pour mieux servir son propos. Comme toujours chez cet auteur, c’est très instructif et émouvant à la fois. »

 

Une farouche liberté
Halimi, Gisèle – Cojean, Annick (Editions Grasset)
G. Halimi, avocate, militante et femme politique, témoigne de son parcours et de son activisme, de la lutte contre la colonisation à la cause des femmes. Elle invite les jeunes générations à s’engager pour l’égalité entre hommes et femmes.

Roxane : « Ce livre est un documentaire sur l’un des principaux combats de Gisèle Halimi : faire reconnaitre le caractère criminel du viol. Le livre est découpé en 5 chapitres qui correspondent aux différentes périodes de sa vie. L’écriture est claire, concise ; le ton est percutant, incisif. »

 

Mon mari
Ventura, Maud (Editions l’Iconoclaste)
Pour se prouver que son mari ne l’aime plus après quinze ans de vie commune, une épouse se met à épier tous ses gestes. Chaque jour, elle note méthodiquement les signes de désamour, les peines à lui infliger, les pièges à lui tendre, allant qu’à le tromper pour le tester. Face aux autres femmes, il lui faut être la plus soignée et la plus désirable.
→ Prix du Premier roman 2021

Vanessa : « On sourit de ce personnage, on s’étonne, on le plaint puis on s’effraie, on se questionne. Enfin, on savoure la chute qui tombe comme un couperet : tranchant et efficace.  »

 

Peau d’homme
Zanzim, Hubert (Editions Glénat)
Dans l’Italie de la Renaissance, Bianca, une demoiselle de bonne famille en âge de se marier, est présentée à son futur époux Giovanni, un riche marchand, jeune et plaisant. Alors que les noces approchent, l’attribut secret transmis par les femmes de sa famille depuis des générations, la peau d’un homme à la beauté stupéfiante, qu’elle peut revêtir quand il lui plait, est révélé et légué à Bianca.

Coup de cœur de Nathalie

 

La porte du voyage sans retour ou Les cahiers secrets de Michel Adanson
Diop, David (Editions Seuil)
Au XVIIIe siècle, Michel Adanson, un jeune botaniste, arrive sur l’île de Gorée, surnommée la porte du voyage sans retour. Venu étudier la flore locale, ses projets sont bouleversés lorsqu’il apprend l’histoire d’une jeune africaine, promise à l’esclavage, qui se serait évadée. Adanson part à sa recherche, suivant les légendes et les contes que la fugitive a suscités.

Mary : « Un très beau roman. L’amour et la transmission filiales y sont bien décrits. C’était historiquement très instructif. »
Fabienne : « Ce qui fait la beauté du roman est aussi la confrontation entre deux civilisations : l’Europe du « Siècle des Lumières », de la « Raison » et une Afrique empreinte de légendes sacrées et d’animisme mystérieux qui est magnifiée par l’écriture ciselée de l’auteur. Puis grâce à toute une palette d’émotions sur l’être humain, dans son héroïsme ou sa lâcheté, avec ses abus de pouvoir ou la loyauté de son amitié et de son amour. »

 

Quai numéro 7
Doughty, Louise (Editions Bourgois)
Un matin de novembre, un homme se suicide sur le quai numéro 7 de la gare de Peterborough, en Angleterre. Impuissante, le fantôme de Lisa Evans assiste à la scène. A 30 ans, elle a elle-même mis fin à ses jours de la même manière et au même endroit, plusieurs mois auparavant. Elle se demande alors si ce suicide peut avoir un lien avec le sien.

Aurélie : « J’ai aimé ce roman pour l’originalité de son sujet. Ce personnage fantôme qui prend du recul sur la relation toxique qu’il a eu était très intéressant. »

 

 

Quelqu’un à qui parler
Panaccione, Grégory (Editions Le Lombard)
Le jour de son trente-cinquième anniversaire, Samuel se sent désespérement seul. Il compose le numéro de téléphone de son enfance et tombe sur lui-même à l’âge de 10 ans. Chaque soir, s’engage un dialogue entre ces deux versions de lui-même, incitant Samuel à l’introspection et à s’interroger sur ce qu’il a fait de ses rêves d’enfants.
→ Prix Landerneau BD 2021

Pascale H. : « Un beau roman graphique tout en nuances (alternance entre couleurs ternes et plus vives). Ce livre nous invite à ne pas oublier l’enfant qu’on a été, à ne pas le trahir. »

 

Le serveur de Brick Lane
Chowdhury, Ajay (Editions Liana Levi)
Démis de ses fonctions de policier à Calcutta, Kamil devient serveur dans le restaurant londonien d’un ami de son père. Quand un riche entrepreneur est retrouvé mort au cours d’une soirée où il assure le serice, Kamil voit une occasion de se racheter une réputation en enquêtant sur le meurtre. Premier roman.

Vanessa : « Navigant entre le passé et le présent de Kamil, le lecteur voyage entre l’Inde et les odeurs pimentées de Brick Lane à Londres. Pourquoi Kamil a-t-il été démis de ses fonctions en Inde ? Arrivera-t-il à découvrir le coupable du meurtre qui a eu lieu près de la piscine dans cette soirée mondaine ? Vous le saurez en lisant ce roman indien savoureux. »

 

Tananarive
Eacersall, Mark et Vallée, Sylvain (Editions Glénat)
Au soir d’une vie rangée et précautionneuse, un notaire en retraite se lance sur les traces d’un hypothétique héritier au volant d’un coupé qui n’a jamais quitté son garage. Cette petite aventure, la première de son existence, est une véritable odyssée pour lui. Accompagné d’un curieux passager, il découvre qu’il n’est jamais trop tard pour en apprendre sur les autres.

Vanessa : « Une belle BD très colorée, des personnages attachants, un très bon moment de lecture »

 

 

 

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